jeudi 26 avril 2007

Lettre n°1

Bonjour !

Comme vous voyez, je suis arrivé sain et sauf à Anawak. Le bon vieux couloir entre nos deux villes semble toujours aussi fréquenté… Parmi mes compagnons de route il y avait toutes sortes des gens : des étudiants désirant repousser le moment quand ils seraient forcés de signer leur premier contrat de travail ; des retraités ayant acheté une petite maison dans la campagne anawakienne ; des enseignants ; des chômeurs ; des artistes ; des bons à rien tout âge confondu… Certains voyageurs étaient assez nerveux lors des contrôles de frontière, je pense qu’une fois de plus nos autorités vont devoir reconnaître qu’ils ont laissé s’échapper provisoirement quelques petits escrocs, quelques débiteurs malhonnêtes et une poignée d’adolescents brouillés avec leur parents. Enfin, c’est sans doute mieux qu’avant quand il n’y avait pas de contrôles du tout !
A peine sorti du couloir, j’ai été accueilli par des collègues anawakiens qui m’ont amené dans mon nouvel appartement. Hier, j’ai eu le droit à la visite du lycée et au rendez-vous avec le proviseur. L’ambiance semble correcte. Il y a intérêt, vu que j’ai signé un contrat de mille et un jours ! Enfin, si les choses ne tournent pas rond, je peux toujours retourner à Espars moyennant quelques salaires… D’ailleurs, il paraît que les élèves anawakiens n’ont plus l’habitude de condamner à mort leurs profs d’histoire après un cours qu’ils jugent ennuyant. ;))))) Alors, rassurez-vous, mon exil s’annonce beaucoup plus tranquille que le séjour de la petite Schéhérazade.

Bien à vous,
Krysto

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